Gabrielle Chanel
Avertissement :
Comme pour Yves Saint-Laurent, et certainement plus encore, j'ai travaillé ce billet avec documents et lectures... Ce sujet me tenait à coeur et je me suis fait plaisir en le préparant, c'est l'essentiel ! J'ai appris beaucoup de choses sur "Mademoiselle" CHANEL, et j'ai encore d'autres livres à découvrir sur Elle. Les photos montrées ont été toutes trouvées sur le net... sauf la première-dernière, envoyée par mon Amie Anne.
Sur les traces de Coco Chanel à Deauville !
Le destin solitaire de cette Femme extraordinaire est lié aussi à Deauville.
Gabrielle
« Coco »
« Mademoiselle » CHANEL
selon ses tranches de vie...
« A la grande innovatrice qui a libéré la silhouette féminine, qui a créé une mode reflétant la simplicité du XXe siècle, qui a donné une image de respectabilité aux bijoux fantaisie, qui a été la première couturière à lancer un parfum, qui n’a jamais craint d’être copiée, qui eut le courage, comme un ancien champion, de revenir en 1954… A celle dont les créations passées influencent la mode d’aujourd’hui…. » Stanley Marcus, automne 1957.
Née pauvre, orpheline très jeune, Gabrielle a eu une enfance malheureuse et solitaire, une vérité qu’elle s’acharnera à cacher sa vie entière.
Cette solitude sera présente durant sa longue vie. (née le 10 août 1883 - morte le 10 janvier 1971).
Sans cesse, elle a romancé sa vie, n’hésitant pas à mentir, toujours en quête de reconnaissance et d’excellence.
Coco a appris à ne compter que sur elle-même, et la rigueur qui lui a été imposée deviendra plus tard le "style Chanel", une mode à contre-courant.
Après ses années d’orphelinat, elle apprend le métier de couseuse et est placée en qualité de commise. Prête à prendre des risques pour sortir de sa condition médiocre, elle devient poseuse sur la scène d’un café-concert, puis chanteuse. "Qui qu’a vu Coco dans l’Trocadéro ?", son air fétiche lui apporte déjà une sorte de gloire.
Elle devient « Coco », belle, rebelle et libre !
Femme ambivalente, irrégulière, paradoxale
sévère et perfectionniste
discrète
immensément riche et généreuse
classique et intemporelle, etc...
Bientôt elle sera sauvée de ce destin sans avenir par Etienne Balsan, son premier amant, qui lui fera découvrir la vie de château. Mais elle s’ennuie très vite, s’évade dans les écuries, en jodhpurs, et se fabrique d’austères petits chapeaux, avec ses premières robes cousues main.
Coco n’aime pas Etienne Balsan et suit Arthur Capel, "Boy", à Paris. Elle sera sa compagne pendant 9 ans. Pourtant Boy en épouse une autre. Il meurt à la Noël 1919.
En 1910, Boy finance sa première boutique de modiste, "CHANEL MODES", rue Cambon, puis une autre à Deauville, à l’été 1913, rue Gontaut-Biron, entre le Casino et l’hôtel Normandy, où elle deviendra couturière pour habiller les belles élégantes pendant la guerre. L’enseigne est devenue "GABRIELLE CHANEL", en lettres capitales noires sur un store clair, discrètement rayé.
A Deauville, plus de trace de Coco CHANEL, contrairement à YSL. J'ai dû demander à l'Office de Tourisme où se situait sa boutique.
voici la boutique actuelle
lettres blanches sur bâche noire !
C’est la couture qui l’amène à la liberté et à l’indépendance. Elle se perd dans le travail. Son avenir s’annonce brillant mais solitaire. Sa rencontre avec Misia Sert, qui sera sa seule amie, lui ouvre les portes de la haute société, ce dont elle rêvait.
Elle partage des moments de vie avec le Grand Duc Dimitri, puis avec le Duc de Westminster, le compositeur Stravinski, le styliste Paul Iribe. Amoureuse blessée, elle reste l’éternelle fiancée.
Ses seuls vrais amis s’appellent Cocteau avec lequel elle entretient des relations privilégiées, Picasso à qui elle témoigne une véritable admiration, Darius Milhaud, Serge Lifar, Diaghilev, Stravinsky, Mallarmé, Proust, Satie, Colette, etc. Elle est à la fois égérie et mécène.
A Grasse, elle fait la connaissance du chimiste Ernest Beaux qui lui présente 5 échantillons de parfum.
Coco choisit le N° 5, son chiffre fétiche.
Le 5 mai 1921, au 31 de la rue Cambon, est lancé N° 5 dans un flacon sobre qui entrera dans les collections permanentes du Musée d’Art moderne de New York.
En 1924, elle ouvre son atelier de bijoux fantaisie, en 1932, elle crée sa première collection de Haute Joaillerie.
En 1926, elle crée sa célèbre petite robe noire, agrémentée d’accessoires. Ses couleurs sont le blanc, le noir, le beige et le marron glacé, le camélia, sa fleur favorite, qu’elle accroche à son poignet et un peu partout.
A la fin des années 30, Coco semble aimer vraiment le poète Pierre Reverdy qui lui donne le goût de lire, et qui l’influence. Elle se lance dans l’écriture, puis finalement se tourne vers les maximes et sentences.
« Personne n’est jeune après 40 ans, mais on peut être irrésistible à tout âge »
« La mode se démode, le style jamais »
« Une femme sans parfum est une femme sans avenir »
« Les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse »
« Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c’est elle que l’on remarque ».
Puis les années moins roses s’annoncent, grève de ses couturières, congés payés et concurrence, l’empire Chanel vacille. Coco s’enferme au Ritz, a une liaison avec un officier allemand, et s’exile en Suisse.
Coco créera également de nombreux modèles pour le cinéma et le théâtre.
En 1954, Mademoiselle revient sur le devant de la scène, 31 rue Cambon, plus maigre et mordante que jamais, elle travaillera jusqu’au dernier soir de sa vie, un dimanche, le 10 janvier 1971.
Tout récemment, une pièce de 5 euros a été créée à l'effigie de Coco, spécialement dessinée par Karl Lagerfeld, pour le 125e anniversaire de la naissance de la créatrice de la Maison de haute couture. Le côté face de la pièce est un portrait de Coco, représentée de profil, avec son chapeau à noeud plat et son collier de perles. Le nombre 5 est gravé sur le côté pile, chiffre fétiche et symbole du parfum qui a fait sa fortune.
Merci Anne... pour tout...
je te dédie ce billet
tu sais pourquoi...